La vaste entrée du Sterling Cooper Advertising se définit comme un large couloir qui mène tout droit à l'ascenseur. C'est ici que les assistantes sont placées. Leurs bureaux se trouvent à l'entrée, près de la fenêtre et elles sont, en plus d'être attribuées à chaque employé, responsables de l'entrée de l'entreprise. Elles doivent contrôler les entrées et appuyer sur le bouton rouge. En cas d'urgence, elles se doivent d'appeler le vigile grâce à un code sur le téléphone noir au fond de la salle. Un long canapé est posé à côté de l'entrée, où certains clients attendent parfois avant d'avoir accès aux bureaux et avant de pouvoir dégoter un rendez-vous, prévu ou non, avec les employés. Le sol est fait en parquet brun et les murs sont tapissés d'un motif des années 40 mais qui rend la salle bien plus joviale qu'elle n'en a l'air aux premiers abords. Des ordinateurs très simplistes sont posés çà et là mais très peu d'assistantes savent s'en servir.

Cette vieille cabine en fer peut paraître très froide et bruyante mais elle transporte des dizaines de dizaines de personnes au moins trois fois par jour. C'est aussi le lieu des rencontres. Vous n'avez sans doute pas remarqué la nouvelle secrétaire, dont le bureau se situe à côté des toilettes. Vous ne saviez pas non plus que l'un des chefs de publicité s'était marié l'été dernier. C'est le moment où vous échangez tous vos ragots et où vous pouvez parler librement, avant le travail. C'est le dernier moment de détente avant de vous prendre la tête pour trouver un slogan qui sonne bien ou une image qui frappe le public. L'ascenseur mène aux trois étages du Sterling Cooper Advertising, puisque les dix autres étages supérieurs sont réservés à une autre entreprise. Il n'est donc pas rare de croiser des employés dont vous ne connaissez pas l'identité et l'existence.

Les bureaux se situent au premier étage du gratte-ciel New Yorkais. Ils sont indénombrables puisque chaque employé - ou presque - possède son propre bureau. C'est pour cette raison que les secrétaires n'ont pas leur bureau attitré. Et c'est aussi pour cette raison que la superficie de chaque bureau est aussi minuscule, si je puis dire. En fait, le bureau sert à boire un verre avant une réunion ou fumer une cigarette avant d'établir un projet. Le bureau sert seulement de base au travail, une sorte de support. Mais tout se passe à l'extérieur des bureaux. Néanmoins, chaque bureau n'est pas aménagé de la même façon. Certains possèdent des devantures en chêne, tandis que d'autres ont de longues fenêtres - que l'on pourrait même qualifier de baie vitrée, si seulement une dizaine de mètres ne séparait pas le sol des bureaux - d'où l'on peut observer New York.

Ce n'est pas la joie pour tout le monde, ici. Il existe, au Sterling Cooper Advertising, deux salles de réunion. Ce n'est pas beaucoup mais cela suffit amplement. C'est souvent ici que les clients rencontrent les chefs de pub ainsi que ses employés. En général, cela dure moins d'une heure mais il peut y avoir de longues discussions autour d'un projet, qui occupent toute l'après-midi ou toute la matinée. C'est également le lieu où les conférences ont lieu. Le patron du Sterling Cooper Advertising s'installe souvent ici, avec tous ses employés - secrétaires comme chefs de publicité, assistantes comme médiaplanneurs - et prononce son discours. Il y a un tableau et un feutre Velleda, qui servent ainsi de support aux paroles prononcées mais la technologie n'admet pas encore d'ordinateur ou de projecteur. Il y a également un tableau à la craie et un grand carton à dessins.

Les locaux du sous-sol sont une sorte de débarras de l'entreprise Sterling Cooper Advertising. Là-bas, vous pourrez y trouver de vieux canapés déchiquetés par le temps,  des tables basses qui ont servi autrefois à poser les projets des publicités pendant les années 50. Ces locaux sont ouverts au grand public, puisque le cadenas qui condamnait cette gigantesque pièce a cédé. Ainsi, sous le regard aveugle du directeur, qui ignore tout de ce lieu, les employés s'y rejoignent lors de leurs pauses. Parfois, ils s'y aventurent entre midi et deux pour parler de tout et de rien, leur pauvre sandwich au coin de la bouche. Un petit téléviseur en noir et blanc a même été ramené par un employé, afin que l'ambiance y soit encore plus conviviale qu'elle ne l'était jusqu'alors. Mais tout cela doit se faire en silence et sous la plus profonde discrétion, pour n'éveiller aucun soupçon.

Le parking souterrain est un véritable nid aux belles voitures. Vous y trouverez toutes les nouveautés, entre les Fiat 500 cabriolet et les Alpha Romeo du dernier modèle et dernière couleur vive, aux motifs à pois. Néanmoins, vous y trouverez aussi de vieux tas de ferrailles qui, on ne sait comment, roulent encore. Le parking est très sécurisé et seuls les détenteurs du badge du Sterling Cooper Advertising peuvent y accéder. Très obscur, le parking n'est éclairé que par des lampes à faible lumière, qui produisent plus de chaleur que de source de lumière. A la sortie, le parking donne sur une vieille avenue de New York, de laquelle on peut rejoindre l'avenue principale, que des milliers de milliers de voitures arpentent chaque jour, pour aller au travail, ou pour rentrer à la maison, ou encore pour se balader tout simplement, un beau jour de dimanche ensoleillé.